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La prévalence du secteur primaire

Wallis est situé à 370 km des îles Samoa, et Futuna à 280 km au sud-ouest des îles Fidji. L’archipel s’étend sur 77,9 km2 et comporte deux reliefs distincts. Le point culminant est le mont Lulu à 151 mètres d’altitude. L’île compte une quinzaine d’îlots éparpillés du nord au sud, surtout vers la côte Est. Futuna ne possède qu’un seul îlot, Alofi, qui ne compte qu’un seul habitant permanent.

Futuna est montagneuse avec 2 points culminants : le mont Puke à 524 mètres d’altitude et le mont Kolofau sur Alofi à 417 mètres de hauteur. L’île reste très exposée aux activités sismiques à cause de sa proximité de la zone de fracture nord fidjienne.

Wallis-et-Futuna est l’archipel français le plus éloigné de l’hexagone. Le territoire compte 11.558 habitants dont 8333 personnes à Uvea (Wallis dans la langue locale) et 3225 à Futuna.

Ces territoires se caractérisent par leur authenticité culturelle et leur singularité institutionnelle. Les institutions locales résultent d’une alliance entre la coutume, la République et la religion. 

L’Assemblée territoriale est l’organe délibérant. Elle dispose d’attributions encore limitées. Les 20 conseillers sont élus au suffrage universel tous les 5 ans, dans les 5 circonscriptionsL’exécutif est assuré par le représentant de l’État qui est à la fois administrateur et chef du territoire.

L’autorité coutumière est associée à la gestion des affaires du territoire. Les rois et leurs chefferies ont un rôle éminent et une influence encore importante.

L’archipel compte :

  • 1 député
  • 1 sénateur

En tant que Collectivité d’Outre-Mer française, le Territoire des îles Wallis et Futuna est associé à l’Union Européenne avec le statut de Pays et Territoire d’Outre-Mer (PTOM). A ce titre, il bénéficie de l’aide européenne pour son développement économique, social et environnemental.

L’économie est basée principalement sur le secteur primairePrès de 80% de la population vit de l’agriculture, de la pêche ou encore de l’artisanat. 

L’administration publique génère 75% des emplois alors que le secteur privé reste encore faible. L’activité commerciale emploie plus de 300 personnes et contribue significativement à l’économie. Les importations sont importantes et concernent 90 % des marchandises consommées.

Le tourisme demeure à un niveau très faible mais du fait de son authenticité culturelle Wallis-et-Futuna dispose d’un potentiel. Cependant, l’enclavement des marchés potentiels touristiques, le coût élevé du billet d’avion, le manque d’infrastructures et les tarifs élevés des prestations liés à l’indexation du coût élevé de la vie entravent le développement du secteur. 

Le secteur de l’artisanat constitue pour de nombreuses familles un facteur d’insertion économique, de cohésion sociale et coutumière. C’est la principale source de revenus pour la majorité d’entre elles. Les artisans qui ne pratiquent que cette activité n’ont pas l’obligation de s’acquitter d’une patente. Il n’existe donc aucune donnée statistique disponible pour cette activité.

La production artisanale s’organise principalement autour des groupements d’intérêt économique (G.I.E dont un sur Wallis et deux sur Futuna) et des associations de femmes artisanes. Ces centres qui sont à la fois l’atelier de travail et le lieu de vente des produits artisanaux génèrent ainsi un chiffre d’affaires d’environ 2.880.000 de francs CFP par an (soit 24.135 euros).