La population estimée à 10 000 habitants pour la plupart des descendants des Bretons, Normands et Vendéens qui vinrent s’installer ici sous l’Ancien Régime. Saint-Barth accueille aujourd’hui davantage d’ex-métropolitains que de natifs de Saint-Barth. La population peut atteindre plus du double pendant la période de Noël (environ 25 000). Environ 1000 résidents sont de nationalité portugaise, la majorité d’entre eux, les hommes travaillent principalement dans le bâtiment.
Les retombées touristiques profitent considérablement aux habitants de l’île qui ont un niveau de vie plus élevé que ceux de la Guadeloupe ou de la Martinique. Depuis quelques années, l’île accueille une main-d’œuvre étrangère provenant essentiellement du Portugal et du Brésil.
Contrairement aux dernières années, le chômage augmente. Entre 2019 et 2020 la DIECCTE a relevé une hausse de 23.3 % des nouveaux inscrits. Ce taux bondit à 64.7 % chez les jeunes de moins de 25 ans qui représentent la majorité des personnes demandeurs d’emploi. La hausse du chômage touche davantage les hommes avec +29,7 % contre +19,0 % pour les femmes. Le nombre d’offres d’emploi diminue de 27,6 % en 2020 après une hausse de 28,9 % en 2019.
En outre, du fait de la double insularité, les habitants n’échappent pas à la vie chère liée à l’éloignement et à l’obligation d’importations. Entre autres, l’absence d’eau potable et le coût élevé de la construction contribuent également à aggraver la cherté de la vie pour les habitants. Le différentiel de coût de la vie entre Saint-Barthélemy et Guadeloupe est estimé à environ 25%.
Un projet éducatif territorial fédérateur
L’île entend poursuivre un développement économique et social harmonieux en misant aussi sur l’éducation. Ainsi, la deuxième convention de Projet éducatif territorial (PET) de la Collectivité de Saint Barthélémy a été signée le vendredi 16 décembre à Gustavia, par le préfet, Vincent Berton, le Président de la Collectivité, Xavier Lédée et le vice-recteur des îles du Nord, Harry Christophe.
Ce Projet éducatif territorial vise à assurer la complémentarité avec les temps périscolaires, les temps extra-scolaires, scolaires et familiaux des écoliers ; assurer l’accès à des activités de loisirs pour tous les enfants en fonction des besoins identifiés ; proposer des activités riches et variées en y associant des sorties éducatives.
Au regard de l’ampleur du chantier, le président de la Collectivité territoriale a salué l’opportunité de ce partenariat, soulignant l’importance de l’éducation et du suivi de la jeunesse
Arguant du fait que ce PET a le mérite de poser la question du temps de vie de l’élève, le représentant du rectorat de Guadeloupe dans les Iles du Nord a insisté sur l’attente légitime des parents quant à l’organisation de leur temps par rapport à celui de leurs enfants et le nécessaire équilibre à trouver entre les activités scolaires et toutes les autres. Pour cela, le Préfet Vincent Berton a rappelé qu’il est essentiel de prendre en compte le rythme de l’élève et tout ce qui existe autour de la scolarité, notamment le « pouvoir d’attraction des écrans sur les jeunes ».
A ce propos, il faut savoir qu’une étude spécifique sur l’influence des écrans dans la vie des familles a été menée depuis plusieurs mois à Saint-Barth. Les résultats devraient être connus dans les premières semaines de l’année 2023.
La Convention 2022-2025 du Projet éducatif territorial se décline selon les axes suivants :
- promouvoir le loisir éducatif,
- participer au développement de l’éducation culturelle et artistique,
- découvrir le territoire ainsi que ses spécificités et son histoire,
- promouvoir l’éducation à la citoyenneté et au développement durable, la pratique d’une activité sportive et d’une alimentation équilibrée,
- renforcer le multilinguisme ainsi que « l’inclusion et l’accessibilité » des enfants qui présentent des « besoins particuliers »,
- développer la place et le rôle des familles
- « permettre à chaque acteur éducatif d’identifier, de s’approprier et de décliner au quotidien les valeurs éducatives du projet ».
L’élaboration du PET de Saint-Barth résulte d’une dynamique de co-construction associant les parents d’élèves, un médecin, des enseignants, la directrice d’établissement et la présidente de l’amicale de l’école primaire de Gustavia, Anne Querrard. Cette dernière relève que le travail en commun permettra une continuité entre le temps scolaire et le temps périscolaire, rappelant que de nombreux parents d’élèves ont participé aux réunions de travail et transmis des idées pour l’élaboration de ce PET qui apporte davantage de souplesse au niveau des horaires, comparé à un fonctionnement classique.
En effet, selon elle, ce projet éducatif territorial est un dispositif inclusif d’aide aux devoirs qui relève d’une écoute attentive des besoins exprimés par les parents dans ce domaine. Ainsi, il les associe aux élèves et aux enseignants qui vont y participer à travers un soutien personnalisé à de petits groupes d’élèves pour les aider à faire et surtout à comprendre leurs devoirs.
Parallèlement il faut souligner, l’apport primordial du docteur Caudron sur le rythme de travail des enfants et l’importance de chaque séquence, lors des séances de travail d’élaboration de ce projet éducatif territorial.
