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Une terre de migrations

En 2015, la population saint-martinoise s’établit à 35 684 habitants. Depuis les années soixante, l’évolution de la population est relativement instable. Ce phénomène est imputable aux variations importantes du solde migratoire. La période 1982-1990 est notamment marquée par une importante progression du solde migratoire.

Sur la période 2011-2015, la population décroît (-0,7 % en moyenne annuelle). L’accroissement du solde naturel ne permet pas de compenser la baisse du solde migratoire.

La population saint-martinoise est très jeune. En 2015, 39,4% de la population est âgée de moins de 25 ans. L’âge moyen des habitants s’élève à 32,9 ans contre 28,2 ans en 1999. À l’horizon 2030, la population devrait rester jeune (25,6 % des habitants âgés de moins de 15 ans contre 27,0 % en 2015), malgré une forte augmentation des plus de 65 ans (10,3 % en 2030, contre 7,0 % en 2015). La densité moyenne de population en partie française est nettement inférieure à celle de la partie néerlandaise

La communauté étrangère représente plus de la moitié de la population totale en 1990. 80% des citoyens français et néerlandais ont des origines africaines. 10 % sont des métropolitains, 4 % des Européens, 3 % des Chinois, 3 % des Indiens. 60 % de la population globale est étrangère. 82 nationalités sont représentées sur l’île : 40 % sont natifs d’Haïti, 20 % de la Dominique, d’Anguilla, Saint-Kitts, Nevis et Saint-Eustache, 14 % de la République dominicaine.

Un niveau de chômage élevé

Après une diminution en 2007, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A n’a cessé de progresser sur la période 2008-2013. Pour baisser de nouveau en 2014 pendant laquelle le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie atteint 1,7 % avant de repartir en légère hausse entre 2015 et 2017 (+0,3 % en moyenne annuelle).

Les femmes sont les plus pénalisées dans leur accès au marché du travail, elles représentent 59,3 % des demandeurs d’emploi en 2017.
Les jeunes de moins de 25 ans et les plus de 50 ans constituent respectivement 9,7 % et 32,7 % des demandeurs d’emploi, ces parts sont respectivement de 11,3 % et 31,9 % en Guadeloupe.
En 2015, le taux de chômage en partie française s’élève à 34,2 %2 contre 26,6 % en 1999.

En partie hollandaise, celui-ci ne s’élève qu’à 8,9 %3. À Saint-Martin, plus des trois quarts des emplois sont des postes salariés (78,7 %) en 2015. Malgré l’absence de statistiques officielles, une fraction très importante de l’activité pourrait être réalisée de manière informelle.

Une majorité de faibles revenus

Sur l’île, on recense une majorité de faibles revenus. En 2013, 61,2 % des résidents fiscaux saint-martinois déclarent un revenu net imposable inférieur à 10 000 €, contre 49,1 % des résidents fiscaux de Guadeloupe et 22,9 % pour les résidents fiscaux de France métropolitaine. Seuls 9,8 % des foyers fiscaux saint-martinois déclarent un revenu supérieur à 30 000 €, contre 16,3 % en Guadeloupe et 36,4 % pour les résidents fiscaux de France métropolitaine.