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La grande pauvreté en outre-mer

Depuis 2012, la croissance de la population est particulièrement dynamique (+ 3,8 % par an en moyenne), principalement liée à l’excédent des naissances. En 2019, avec près de cinq enfants en moyenne par femme, la fécondité à Mayotte dépasse nettement la moyenne métropolitaine et celle des autres départements d’outre-mer (DOM). La population est bien plus jeune qu’ailleurs : l’âge moyen est de 23 ans, contre 41 ans en métropole.

Selon l’INSEE, le taux de pauvreté passe de 84 % à 77 % ; le taux le plus élevé de France. La moitié de la population vit en avec moins de 260 euros par mois. 94 % des ménages dont la personne de référence est née à l’étranger sont pauvres contre 59 % pour les ménages natifs de Mayotte ou d’un autre DOM. Avoir un emploi ne protège pas forcément de la pauvreté : 58 % des ménages dont la personne de référence occupe un emploi sont eux aussi pauvres.

Les prestations sociales à Mayotte ne suffisent pas à réduire la pauvreté. Elles ne représentent en effet que 17% du revenu moyen des ménages pauvres du Mayotte. Elles ne font baisser le taux de pauvreté que de seulement deux points, ne sont pas accessibles à la population étrangère régularisée depuis moins de 15 ans ou non régularisée Seules 16.000 personnes bénéficient du RSA. Les pensions de retraites ne sont perçues que par une très faible part de la population.
En moyenne, un ménage mahorais consomme donc 1.190 euros par mois, une consommation moitié moindre qu’en métropole et inférieure d’un tiers à celle des autres départements ultramarins.
Quel que soit le niveau de vie des ménages, 30% d’entre eux recourent à l’autoconsommation.

En 2019, 30 % de la population active est au chômage. En 2017, moins d’un tiers des personnes en âge de travailler occupent un emploi, contre les deux tiers en France. Un tiers des personnes en âge de travailler sont inactives (hors retraités et élèves ou étudiants), contre à peine 9 % au niveau national.

Un accompagnement de proximité pour favoriser l’insertion professionnelle

Seulement 41 % des Mahorais disposent d’une connexion à l’Internet, selon une récente étude du ministère de la Culture. Rechercher un emploi pour l’immense majorité des personnes est un parcours du combattant, ou impossible. La convention de coopération signée le jeudi 1er décembre 2022par Pôle emploi Mayotte, le centre communal d’action sociale (CCAS) et la ville de Mamoudzou entend favoriser l’insertion professionnelle des publics en rupture numérique.

Le CCAS aura pour mission d’identifier ces publics et de les accompagner dans l’utilisation des outils digitaux mis à disposition par la commune. Pôle emploi sera chargé de sensibiliser les agents communaux sur son offre de services. Des formations régulières, et des journées d’immersion en agence seront proposées aux membres du CCAS.

La convention pourra également se traduire par l’organisation de forums et autres ateliers thématiques. La première action « du stade vers l’emploi » a été organisée le lundi 5 décembre au Stade de Cavani.

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