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La culture vecteur du projet de société

La Nouvelle-Calédonie possède une richesse culturelle et humaine. Façonnées par une histoire kanake millénaire et des vagues d’immigration en provenance de France, d’Asie et de Polynésie, la culture et les traditions sont diversifiées.

La culture mélanésienne kanak est très attachée à la terre, avec ses rites et traditions, ses danses et ses cérémoniaux. Cette mixité culturelle encourage les métissages, dans le respect des traditions de chacun. Le français est la langue officielle et la plus parlée en Nouvelle-Calédonie.
Le multiculturalisme favorise l’expression de plus de 38 langues différentes sur le Territoire dont 28 dialectes Kanak.

L’accord de Nouméa, souligne clairement la nécessaire reconnaissance de l’identité kanak fondée sur le respect de la coutume en tant qu’ensemble des règles qui structurent cette société. La population calédonienne reste attachée à sa terre, à ses traditions et à son mode de vie authentique.
La reconnaissance d’un droit coutumier lié au foncier, la création d’outils juridiques et d’institutions telles que le Sénat coutumier ont permis la prise en compte de l’organisation sociale kanak dans le système institutionnel.
Ainsi, l’accord de Nouméa a consacré un pluralisme juridique en matière civile confortant le rôle des autorités coutumières. Toutefois, l’adaptation de la coutume et la transmission des valeurs se heurtent encore au mode de vie et aux aspirations de la jeunesse qui ressent « la crainte de ne rien maîtriser du tout, ni sa propre culture, ni la culture occidentale.»(1)

S’agissant du patrimoine culturel, l’accord de Nouméa y inclut les noms kanak des lieux, les objets culturels, le centre culturel Tjibaou, les langues kanak, le développement culturel. Il prévoit également la conclusion d’un accord particulier entre l’État et la Nouvelle-Calédonie.

Réalisé en 2011, le bilan de l’accord de Nouméa indique que la culture kanak est devenue une composante fondamentale du patrimoine commun et l’un des principaux vecteurs du dynamisme culturel du pays. L’accord particulier a élargi la perspective à un développement culturel plus global qui a bénéficié à l’ensemble de la population.

La perception de la culture au sens de « l’Être », en lien avec l’identité, est très présente chez les kanak. Cette culture kanak est mieux valorisée mais elle a encore du mal à rayonner vers l’ensemble de la population.
Au cours des deux dernières décennies, l’expression culturelle en termes d’offre de création et diffusion artistique a connu un essor considérable. Néanmoins, se concentre à 87 % sur le Grand Nouméa et est peu diversifiée ; 78 % concerne les arts vivants (musique, danse, théâtre).

Source :

(1) Étude de la commission éducation formation du Sénat coutumier, juin 2009.