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Une économie au ralenti

L’économie guadeloupéenne repose essentiellement sur le tourisme et l’agriculture.
Elle est caractérisée par un chômage endémique (18.1 %, jusqu’à 50 % en moyenne chez les jeunes 18-25 ans) et des faiblesses structurelles liées à l’insularité : éloignement géographique, étroitesse du marché, difficultés d’approvisionnement, aléas climatiques, faible niveau de qualification, un tissu économique atrophié, composé de + de 90 % de très petites entreprises de 0 à 11 salariés.
En 2021, la croissance est estimée à 1.9 %, soit un rebond relativement faible après la baisse significative de l’année précédente, estimée à 4.9 %.

Au premier trimestre 2022, le nombre d’emplois salariés en Guadeloupe est relativement stable par rapport au trimestre précédent. Le secteur marchand créé des nouveaux emplois, bien que le nombre des demandeurs d’emploi et le nombre de créations d’entreprises diminuent. A l’inverse le tertiaire non marchand et l’intérim perdent des emplois. Les inscriptions des demandeurs d’emplois à Pôle Emploi reculent et dans le même temps, le taux de chômage repart à la hausse.

En tant qu’archipel la Guadeloupe a de nombreux atouts touristiques, entre autres, son positionnement au cœur de l’archipel des Antilles, la diversité de ses paysages, ses traditions et sa culture, ses infrastructures portuaires et aéroportuaires et des équipements hôteliers de bon standing dont 1 hôtel 5*. Pour autant bien que prisée par les visiteurs nationaux qui représentent environ 70 % de la clientèle, la destination peine à attirer une clientèle étrangère. Largement impactée par la pandémie, l’activité touristique est en recul. Les touristes étrangers, essentiellement canadiens, dont le nombre était en augmentation de +1 % avant la crise sanitaire, n’ont pas encore renoué avec la destination.

Quant à l’activité agricole, en 2021, elle s’est maintenue dans toutes les filières y compris à l’exportation, en dépit de la sécheresse, la crise sociale et la panne de l’usine sucrière de Marie-Galante. La filière canne à sucre connaît une baisse de production ; la dernière campagne de 2021 étant parmi les pires de ces dernières décennies.
A contrario, la production de la banane, principal produit d’exportation, est en augmentation.

La production agricole est nettement insuffisante pour permettre d’atteindre l’autonomie alimentaire. La Guadeloupe importe plus qu’elle n’exporte. En 2020, les importations atteignent 62 %, soit + 4 points par rapport à 2019, la part des exportations vers la France atteint 47 %, soit +7 points et 13 %, de l’UE (hors France), soit une hausse de + 1 % par rapport à 2019. En revanche, les importations comme les exportations depuis les autres pays de la Caraïbe reculent respectivement de -19 % et – 40 %.