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La Polynésie française

L’archipel patrimoine

Avec ses 118 îles étirées sur l’Océan Pacifique et sa surface maritime de 5.2 millions km2, l’archipel polynésien affirme sa position de poste avancé stratégique de la France dans cette partie du monde. Le potentiel de développement d’activités liées à la mer le singularise dans l’ensemble national.

La Polynésie Française a un statut de collectivité d’outremer (COM).

Elle est située dans l’hémisphère sud, au centre de l’Océan Pacifique, isolée du reste du monde. Elle est aux antipodes de la France métropolitaine, à 9000 kms du Japon, 7000 kms des Etats Unis, 6000 kms de l’Australie, 5000 kms de la Nouvelle-Calédonie et 4000 kms de la Nouvelle-Zélande.

Au dernier recensement de 2022, l’archipel Polynésien comptait 288 573 habitants. Ils s’appellent les Polynésiens.

Les hommes représentent 51.2 % de la population, 147 727 ; les femmes, 48.8 %, soit 140 846.

Les 118 îles polynésiennes sont réparties sur 5 archipels :

  • Les Îles De La Société

L’archipel de la Société, le plus peuplé des archipels de la Polynésie française, comprend 14 îles. Elles sont réparties en îles du Vent (Tahiti, Moorea, et l’attol de Tetiaroa, notamment) et en îles Sous-le-Vent (Bora Bora, Huahine, Raiatea, Maupiti, entre autres).

– Les Îles du Vent sont composées des îles hautes : Tahiti avec sa capitale Papeete, Moorea connue pour l’éclat de son lagon luxuriant et ses massifs montagneux aiguisés, Maiao « l’île oubliée », Mehetia et l’attol de Tetiaroa avec ces 13 ilots de sable (motus).

Les îles de Tahiti et de Moorea, comptent à elles seules une population de 210 831 habitants répartis dans treize communes, dont trois ont une population supérieure à 25 000 habitants.

La subdivision administrative qui a été créée en 1972 assure les missions de puissance publique dévolues à l’État, particulièrement celles qui visent le développement local, l’émergence de projets structurants et le maintien, à ce titre, du dialogue permanent avec les élus du territoire. En matière de sécurité civile, elle apporte un soutien aux équipes municipales en charge de la mise en œuvre des Plans Communaux de Sauvegarde.

– Tahiti, l’île la plus grande, est caractérisée par deux massifs volcaniques : Tahiti Nui (le Grand Tahiti) qui culmine à 2 241 mètres au sommet du Mont Orohena et Tahiti Iti (« le Petit Tahiti ») avec le Mont Mairenui à 1 300 mètres. C’est l’île la plus haute de Polynésie. Elle s’étend sur 1 042 km².

Il y a des plages de sable noir à Tahiti : la plus belle est la plage Lafayette, à quelques kilomètres de Papeete. Un bras de mer sépare Tahiti de Moorea.

– Moorea signifie « l’île au lézard jaune » en polynésien, appelée souvent « l’île sœur », par référence à Tahiti couvre une superficie de 134 km² et culmine à 1 207 m. L’île offre deux baies splendides, les baies de Cook et d’Opunohu. Son lagon est propice la plongée.

– Maiao : surnommée l’île oubliée. Ses eaux translucides, ses récifs et ses cocotiers en font un paradis d’arrière-plan du Pacifique. Les étrangers ne sont pas les bienvenus. L’île est devenue la propriété intégrale de ses villageois, suite à un différend intervenu, dans les années 30, avec un négociant britannique qui les a spoliés et s’est accaparé leurs terres. Quelques années plus tard, la justice les a restituées aux habitants.

Depuis, Maiao est une île française, mais avec ses propres textes, comme la loi de la coopérative agricole de l’île, selon laquelle la vente des terrains y est strictement interdite aux personnes étrangères.  C’est elle qui est en charge de la vie sociale et économique. Ses 353 habitants ont fait le choix de vivre en autarcie selon ses traditions

Me’eti’a, Mehetia est la plus jeune des îles de la Polynésie. Essentiellement volcanique son sommet culmine à 435 mètres sur 2.3km² de long et 2 kms de diamètre. Elle est située à environ 110 kms à l’Est de Tahiti, à l’extrémité Est des îles du vent, pratiquement à mi-chemin entre la presqu’île de Tahiti et l’atoll de Anaa dans l’archipel des Tuamotu.

Autrefois au centre des échanges commerciaux entre Tahiti et les Tuamotu, l’île était occupée de façon permanente. Aujourd’hui, inhospitalière et assez inaccessible, uniquement par bateau quand c’est possible, on y trouve quasi exclusivement des troupeaux de chèvres, de nombreux marae, des tombes et autres vestiges coralliens. 

La partie Nord particulièrement abrupte, est soumis à de fréquents éboulements. Au sud à la pente moins forte et couverte de végétation se situe un plateau. L’île ne possède pas de cours d’eau, les points d’eaux venant uniquement du ruissellement des pentes. Un remaniement sismique situé aux alentours de 1909 prive l’île de sources d’eau douce.

L’originalité de l’île tient d’une part à sa morphologie, l’île a la forme d’un cône volcanique, et au fait qu’elle soit un volcan encore actif.

– Tetiaroa, avec ses 13 motu (ilots de sable) est l’unique atoll des Îles-du-vent. Classé réserve naturelle, Teti’aroa qui est accessible en catamaran au départ de Papeete abrite des plages paradisiaques, une faune terrestre et marine variée. L’atoll héberge l’une des colonies d’oiseaux les plus riches de l’archipel.

Lieu de villégiature de la famille royale de Tahiti, les Pomare, l’acteur américain Marlon Brando en a fait l’acquisition en 1966 après le tournage des Révoltés du Bounty qui s’est déroulé en partie en Polynésie Française. Moteur du développement économique, l’archipel les Iles du vent accueille les principaux services publics, avec une concentration sur Papeete à Tahiti. Le trajet entre Tahiti et Moorea s’effectue en ferry.

– Les Îles Sous le Vent se composent de 5 îles hautes : Huahine, Raiatea, Taha’a, Bora Bora, Maupiti et de 4 atolls.

Avec 36 216 habitants, il s’agit du deuxième pôle de peuplement et de développement de la Polynésie française qui compte 7 communes et 26 communes associées. Toutes ces îles disposent d’un aéroport ou aérodrome, à l’exception de l’île de Tahaa compte tenu de sa proximité avec l’île de Raiatea.

– Huahine, « l’île des femmes » à 40 minutes de Tahiti, est réputée pour son cadre naturel et son authenticité. Véritable concentré des merveilles de la Polynésie c’est une des plus préservées des îles de cet archipel.

Elle s’étire sur une superficie de 74 Km et compte près de 6500 habitants, répartis sur huit petits villages dispersés dans toute l’île qui est divisée en 2 parties (Huahine Nui et Huahine iti) séparées par un étroit chenal. Le lagon profond et cristallin entoure les deux îles qui composent Huahine, tandis que de magnifiques baies et des plages de sable blanc ajoutent de la magie à l’atmosphère unique.

Le village principal, Fare, accueille les bateaux venant de Tahiti. Quelques magasins, restaurant et snack sont situés autour du quai.

Tout autour de nombreuses petites plages de sable blanc bordées d’une végétation luxuriante, un paysage sauvage et des villages pittoresques de pêcheurs et d’agriculteurs témoignent de l’authenticité de Huahine, un des secrets les mieux gardés de Tahiti Et Ses Îles. Relativement préservée des développements de la société moderne, Huahine offre un mode de vie le plus lent et plus tranquille, telle à la Polynésie d’antan., les quelques résidents accueillent les visiteurs avec une grande gentillesse. Il n’est pas surprenant que ce monde fertile offre un sol riche apportant aux agriculteurs locaux, des récoltes abondantes de vanille, de melons et de bananes.

– Raiatea, est la quatrième plus grande île après Tahiti, première île polynésienne à être peuplée. Anciennement appelé Hava’i, elle est connue comme le berceau des dieux et abrite des trésors archéologiques spectaculaires (le marae, international le plus spectaculaire et le plus ancien du triangle polynésien, des pétroglyphes …) qui racontent l’histoire épique d’une civilisation et d’une culture uniques au monde..  Taputapuatea était le lieu dédié aux cérémonies inaugurales, alliances politiques et rencontres internationales. Considéré comme le foyer de la culture polynésienne, ce lieu sacré et de pèlerinage était resté tabou en tant que centre des pouvoirs religieux et politiques de toute la région polynésienne, aujourd’hui, les communautés d’Hawaï, de Nouvelle-Zélande et des Îles Cook s’y rencontrent toujours.

Raiatea est le port de plaisance le plus important de Tahiti Et Ses Îles, fréquentée par la plupart des compagnies charter et des marinas. L’île accueille un grand nombre d’amarres, ainsi que des baies (profondes et calmes) dans un environnement immaculé et étonnant composé d’anciens cratères volcaniques et de majestueuses chutes d’eau. Raiatea abrite également la seule rivière navigable de Polynésie française.
Raiatea attire les scientifiques du monde entier et les amoureux de la nature en raison de ses espèces endémiques de la faune et de la flore. Le mont Temehani abrite le tiare ‘Apetahi (ainsi qu’une trentaine d’autres plantes endémiques), une fleur unique au monde devenue le symbole de Raiatea. Cette fleur délicate et blanche forme un demi-cercle et ne fleurit qu’à l’aube.

– Taha’a,  Elle est située à 4,5 km au nord de Raìātea, dont elle partage le même lagon, à 22 km à l’est-sud-est de Bora-Bora et à 220 km à l’ouest-nord-ouest de Tahiti. D’une superficie de 90 km², Taha’a est la 2e plus grande île des îles sous le vent derrière Raìātea.

– Bora Bora s’étend à260 kms au nord-ouest de Tahiti. Cette petite île de 38 km² est la plus célèbre de Polynésie. Son lagon offre de merveilleux dégradés turquoise et couvre 78 km². Bora-Bora se situe à 20,4 km à l’ouest-nord-ouest de Tahaa et à 51 km à l’est de Maupiti. À une distance de 252 km vers l’est-sud-est se trouvent les rivages de Tahiti. Cette île de l’archipel de la Société a des dimensions assez réduites : l’île principale ne mesure que 8 km du nord au sud et 5 km d’est en ouest ; la superficie totale de Bora-Bora, îlots compris, étant inférieure à 40 km²1.

Le chef-lieu de l’île est Vaitape. L’atoll de Tupai est une dépendance administrative de Bora-Bora.

Bora-Bora est formé d’un volcan éteint, entouré par un lagon et une frange de récif partiellement exondé, ce qui fait de l’île un atoll surélevé2. Son point culminant est le mont Otemanu (727 m) situé au centre de l’atoll ; un autre sommet, le mont Pāhia, lui aussi situé sur l’île principale, atteint 661 m.

L’île principale est creusée de trois baies ouvertes sur le lagon : la baie de Faʻanui et la baie de Tuʻuraʻapuo ou baie Pōvai à l’ouest, et la baie Hitiaʻa au nord-ouest. La baie de Tuʻuraʻapuo sépare l’île principale de deux îlots de nature volcanique : Toʻopua et Toʻopua-iti.

Un collier de corail protège Bora-Bora comme une digue. Il s’agit d’un récif-barrière, qui ne présente qu’une ouverture sur l’océan : la passe de Teavanui, située à l’ouest de l’île principale, qui permet à la plupart des gros cargos d’entrer dans le lagon. Ils doivent, toutefois, rester dans un chenal car ailleurs l’eau est peu profonde. Le récif-barrière est par endroits très large, il dépasse deux kilomètres de longueur au sud-ouest de l’île. À l’est et au nord de l’île, le récif supporte une série d’îlots constitués de débris coralliens et de sable (ce genre d’îlot est appelé motu). C’est sur un motu situé au nord, le Motu Mute, qu’a été construit l’aéroport de Bora-Bora1.

– Maupiti Maupiti/Maupiki ou Maurua est une des îles Sous-le-Vent dans l’archipel de la Société en Polynésie française. Elle forme, avec trois atolls, la commune de Maupiti dont elle est le chef-lieu ; Située à 315 km au Nord-Ouest de l’île de Tahiti et à 40 km à l’Ouest de Bora Bora, Maupiti est une île minuscule (11 km), isolée et authentique. L’île compte environ 1 234 habitants.

Elle est accessible depuis Papeete par bateau ou par avion

Ces îles disposent d’un important récif corallien frangeant et se différencient par leurs sommets montagneux moins tranchants. Raiatea et Taha’a sont encerclées par le même récif et Bora Bora et Maupiti sont des voisines facilement accessibles par avion et par bateau.

  • Les Îles Tuamotu Et Les Îles Gambier :

– Les Îles Tuamotu : RangiroaTikehauManihiFakarava

Les 76 îles et les atolls des Îles Tuamotu s’étendent sur une superficie de plus de 20 000 km².

Oasis de sable blanc incroyable, des plages bordées de cocotiers, un océan cristallin à température idéale, les Îles Tuamotu sont incontournables pour les aficionados de plongée. Les lagunes des atolls, paradis protégés offrent une vie sous-marine exceptionnelle.

Cette région produit la légendaire perle de culture tahitienne. Les fermes de perles sont situées dans les lagons pa’umotu. Certains atolls ne sont que des plages de sable blanc sans fin avec quelques hectares de plantations de noix de coco. D’autres, comme Rangiroa, le deuxième plus grand atoll au monde, sont beaucoup plus importants.

Dispersées au milieu de l’océan d’un bleu unique, ces îles paradisiaques sont facilement et directement accessibles par bateau et par avion. Les pensions de famille et maisons d’hôtes se trouvent dans la plupart des îles alors que les complexes hôteliers de classe internationale sont situés sur les plus grands atolls.

Rangiroa, le ciel infini en polynésien. Avec ses 1446 Km² Rangiroa est un atoll de l’archipel des Tuamotu faisant partie du groupement des Îles Palliser. Les premiers explorateurs européens qui l’ont découvert l’appelèrent « Île aux Mouches » ou « Bonne Espérance. Environ 2710 habitants y vivent.

Rangiroa figure parmi les plus grandes destinations du monde les plus reconnues pour la plongée sous-marine. Ses 240 îlots se répartissent sur plus de 177 km d’océan, et entoure un lagon profond et impressionnant.

Deuxième plus grand atoll au monde, Rangiroa est un endroit où la terre et la mer se tutoient de manière inattendue. La belle boucle des îles est entourée de différents types d’océan : Moana-tea (l’océan Pacifique), qui définit l’essence même du lagon avec ses fermes perlières, et Moana-uri (l’océan sauvage), où s’aventurent les baleines, les raies manta, les dauphins et les requins.

Les principaux villages d’Avatoru et Tiputa offrent au visiteur un regard unique sur le Pacifique Sud. Le long des quelques routes, se trouvent des églises de corail, des centres artisanaux, des restaurants locaux et des boulangeries, ainsi que quelques petites boutiques tenues par les habitants. Les amateurs de vins peuvent également déguster du vin de corail à la propriété de Dominique Auroy nichée dans un coquillage et qui produit trois variétés de raisins.

– Tikehau ou Tikahau ou Porutu-kai est un atoll situé dans le sous-groupe des Îles Palliser dans l’archipel des Tuamotu. Il fait administrativement partie de la commune de Rangiroa, à 55 minutes de vol de Papeete à Tahiti Il ressemble à une couronne de plages de sable blanc et rose qui au cœur de d’un lagon si magnifique. Environ 500 Tahitiens vivent sur cette terre qu’ils surnomment « la maison d’un monde tranquille ». Des générations de pêcheurs vivent de la mer, synonyme d’une vie de paix et d’abondance.

– Manihi, situé à 15 kilomètres à l’est d’Ahe, le plus proche atoll avec lequel il forme une commune, à 70 km à l’ouest de Takapoto et à 500 kilomètres au nord-est de Tahiti.  Manihiest un atoll un atoll ovale de 27 km de longueur et 8 km de largeur maximales pour une surface de 13 km2 de terres émergées et un lagon d’une superficie de 160 km2 avec une passe, nommée Tairapa, située au sud-ouest. Il est composé d’une île pratiquement continue. Situé dans l’archipel des Tuamotu dans le sous-groupe des Îles du Roi Georges.

Fakarava appelé Havaiki-te-araro, est un atoll situé dans les îles Tuamotu en Polynésie française dans le sous-groupe des îles Palliser. Celui-ci est le chef-lieu de la commune de Fakarava. Depuis 2016, Fakarava fait partie des sept atolls classés réserve de biosphère par l’UNESCO

L’archipel est composé de 17 communes disséminées sur une superficie maritime de plus de 2 millions de km² dont les distances de Tahiti s’étendent entre 230 kms et 1700 kms. En 1974, ces 17 collectivités se sont re- groupées et ont créé le Syndicat Intercommunal à vocation multiple des Tuamotu et Gambier.

La subdivision administrative est installée à Papeete, 4 agents y assurent les missions régaliennes de l’État et sont amenés à se déplacer sur ces communes.

Les principaux domaines d’intervention de l’équipe de la subdivision administrative sont : la mise en œuvre des compétences obligatoires fixées par le CGCT (l’eau potable et les déchets, prioritairement, la production d’énergie électrique, la fonction publique communale, l’éducation, la santé, les équipements des communes, le développement économique, le logement social et le numérique).

Les communes des Tuamotu et Gambier disposent d’atouts indéniables pour un développement économique raisonné. Le tourisme, la perliculture, la pêche, la pisciculture et le coprah sont les principales activités économiques dans l’archipel des Tuamotu.

À 1 600 kms du Sud de Tahiti, dans la continuité des atolls des Îles Tuamotu, émergent les Îles Gambier, l’archipel le plus isolé de Polynésie française. Cet écrin naturel et culturel se singularise par un patrimoine architectural unique et un lagon particulièrement propice à la perliculture qui lui confèrent de des attraits touristiques indéniables.

L’atoll de Hao a vocation à devenir un pôle secondaire de développement pour les Tuamotu Est.

Il abrite le Centre d’expérimentation du Pacifique, dont la réhabilitation a débuté en 2009, et un comité État/Pays/Commune instauré en 2016, chargé de la coordination des services pour accompagner la commune dans la mise en œuvre d’actions qui permettraient d’atteindre cet objectif.

– Mangareva est la principale et la plus centrale des îles de l’archipel des îles Gambier. Etendue sur 15.4 Km², elle est administrativement divisée en six districts. Le village de Rikitea est le chef-lieu de l’île ainsi que de l’archipel des Gambier La population totale de Mangareva s’établit autour de 1 400 personnes, réparties principalement dans sept villages : Rikitea (511 habitants), Gatavake, Kirimiro, Taku, Akaputu, Atirikigaro et Atiaoa. Selon la mythologie polynésienne Mangareva a été soulevée du fond de l’océan par le demi-dieu Maui. Les montagnes de Mangareva se dressent parmi les îles environnantes. Centre du catholicisme en Polynésie, le peuple de Mangareva a gardé son style de vie traditionnel polynésien et l’île est devenue une source d’approvisionnement importante pour l’industrie perlière de Tahiti Et Ses Îles. Avec les fermes perlières et les visites de l’île par la route ou en bateau. On y trouve de très nombreuses églises, de couvents, de tours de guet et d’écoles, vestiges des années 1800. Certaines structures sont encore utilisées, telles que l’église Saint-Michel de Rikitea où l’autel est incrusté d’une coquille de nacre irisée.

Au cœur de l’Océan Pacifique, géographiquement isolées du reste des archipels et du monde, les Îles Marquises, Te Henua Enana (la terre des hommes), situées à environ1 500 kms au Nord Est de Tahiti sont composées d’une douzaine d’îles, dont six sont habitées : au nord, Nuku Hiva, Ua Pou et Ua Huka; au sud, Hiva Oa, Tahuata et Fatu Hiva.

L’archipel a un relief volcanique caractérisé par une alternance de plateaux et pitons de plus de 1000 mètres d’altitude.

Son littoral est très escarpé et essentiellement constitué de falaises abruptes, entrecoupées de larges baies et de vallées profondes.

Baie de Taiohae – photo Sémhur

-Nuku Hiva, île volcanique formée par la crête émergée de volcans éteints depuis deux millions d’années, est la capitale administrative et principale île de l’archipel tant par sa superficie de 387 km2 que par sa population de 2 966 habitants en 2012. Elle est composée de la vallée de Taipivai, la baie de Melville et Hatihe’u ?

Son relief est constitué de pics de basalte hauts d’une centaine de mètres. Son point culminant est le mont Tekao  à 1 224 m.

Le principal village de l’île est Taiohae, situé au fond de la baie qui porte le même nom, au sein de la province traditionnelle de Te I’i. Dans la baie du Contrôleur se trouve le village de Taipivai, principal village de la province traditionnelle de Tai Pi.

La vallée de Taipivai est située dans une échancrure de la côte Sud de Nuku Hiva ; s’ouvrant sur la mer vers le Sud, elle s’allonge sur plusieurs kilomètres à l’intérieur jusqu’à une très belle cascade appelée Te‘ua koe’e nui (les deux grandes anguilles) qui alimente une rivière jamais tarie et dont la largeur atteint 20 mètres par endroit. Celle-ci forme un petit lac entourant un îlot verdoyant peu avant de se jeter dans la mer. En aval, l’embouchure s’élargit en une baie formée de trois anses abritées.

Au lieu-dit Vai Tavii, sur une terrasse naturelle à flanc de coteau, se trouvent d’impressionnants vestiges de l’ancienne religion marquisienne : dix statues taillées dans le tuf volcanique. Au fond de la vallée se trouvent d’importants vestiges pré européens, en très bon état de conservation : tiki, pétroglyphes  et paepae.

Très arrosée, très verte, la vallée Taipivai est une réserve d’arbres, plantes, fleurs et fruits foisonnent de toutes parts et pas moins d’une dizaine de variétés de bananiers, de manguiers. C’est également le berceau du Enu, le palmier endémique des Marquises.

On peut y suivre les traces du jeune Herman Melville, l’auteur de Moby Dick. Ses centaines de tiki, ses pétroglyphes et ses sites anciens créant l’atmosphère particulière que l’auteur reconnaîtrait encore aujourd’hui.

L’île a permis de préserver une biodiversité marine extraordinaire, probablement à cause de son isolement. La faune marine recèle une colonie de raies manta, des raies aigles, des requins de toutes les espèces et de différentes tailles, des carangues, des thons, des dauphins et des espadons. Près des côtes, il est fréquent de rencontrer des dauphins d’électre qui y vivent.

Ua Pou, célèbre pour ses pierres et rochers volcaniques, la vallée d’Hanavave, c’est la troisième plus grande île de l’archipel, après Nuku Hiva et Hiva O

Ua Huka, surnommée l’île aux chevaux est la plus aride de ces îles.

Hiva Oa, surnommée le jardin des Marquises, longtemps capitale administrative de l’archipel, c’est l’île principale et la plus connue du groupe sud des Marquises et la troisième plus grande ville de la Polynésie française.

Bordée de sable noir et de falaises abruptes, Hiva Oa est formée de 320 km² de montagnes luxuriantes entrecoupées de magnifiques vallées

Cascades, végétation luxuriante, espèces endémiques, vasques naturelles, pétroglyphes, vues imprenables… les Tiki monumentaux, les souvenirs de Paul Gauguin et Jacques Brel, tous les deux enterrés au cimetière d’Atuona, des spots aux caractères énigmatiques, et parfois même mystiques font l’identité de l’île et entretiennent sa notoriété.

Véritable sanctuaire sous-marin, ses fonds sous-marins sont peuplés de Requins-marteaux ou raies mantas. La faune et de la flore sous-marines sont constituées de nombreuses espèces endémiques de l’archipel.

Tahuata, en forme de croissant long de quinze kilomètres cette petite île paradisiaque, d’une superficie de 61 km² est située juste au sud de l’île d’Hiva Oa, dont elle est séparée par le Canal du Bordelais, (Ha‘ava en marquisien), un chenal de trois kilomètres de large seulement.

L’île est très montagneuse, avec une arête centrale qui la parcourt sur toute sa longueur, des versants escarpés coupés par de profondes vallées, de hautes falaises terminées par des éperons rocheux en contreforts. Le tout forme une côte très découpée.

Elle comprend également de petites baies aux plages de sable blanc baignées d’une eau limpide. Tahuata est en effet l’île marquisienne qui a le plus de formations coralliennes, dans un archipel qui en est presque totalement dépourvu.

Fatu Hiva ainsi que de la Baie des Vierges, une des baies les plus stupéfiantes au monde.

Bien que très différentes, elles ont en commun la beauté inégalée de leurs paysages spectaculaires et sont le berceau de l’art polynésien. « Fenua ‘enata », Terre des Hommes, en polynésien.

Les six communes des Marquises ont été les premières en Polynésie française à créer une communauté de communes, la CODIM, qui élabore des projets pour développement économique et culturel de de l’archipel.
La subdivision administrative des îles Marquises (SAIM), située à Taiohae, sur l’île de Nuku Hiva a pour missions :

  • d’appuyer les communes et la Codim sur le plan juridique, technique et financier ;
  • d’assurer un service de proximité à la population : titres d’identité et de séjour, aide à la continuité territoriale, enregistrement des associations, délivrance des autorisations en matière de police ou encore organisation des opérations électorales ;
  • de coordonner l’action de l’État dans l’archipel en matière d’ordre public (trois brigades de gendarmerie) et de protection civile, lors d’évènements exceptionnels ;
  • d’assurer localement l’échange d’informations et la coordination avec les services de la circonscription du Pays ;
  • d’organiser les visites officielles et d’accueillir les personnalités.

Les Îles Marquises connaissent un renouveau culturel très marqué depuis la fin des années 70. Le pahu (tambours) les tūhuna, chansons, danses, sculptures, artisanats et tatouages sont restés vivaces dans les mémoires des habitants.

Un patrimoine culturel riche et exceptionnel font l’originalité de l’archipel des Marquises. Ses paysages grandioses de cet archipel font l’objet d’une demande d’inscription au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

Découvert par les Européens au 18ème siècle et situé au sud de Tahiti, à 600 kms de la capitale Papeete, l’archipel des Australes (Tuhaa Pae) comprend cinq îles habitées : Rimatara (885 habitants), Rurutu (2 574 habitants), Tubuai (2 322 habitants), centre administratif de l’archipel, Raivavae (937 habitants), Rapa (515 habitants) et deux groupes d’îlots rattachés inhabités : Marotiri et Maria. Les îles Rimatara et Rapa, sont séparées par 1 000 kms d’océan. Leur situation géographique leur confère un climat plus frais que celui du reste de la Polynésie, avec une transition hiver/été.

L’archipel abrite des paysages époustouflants, montagnes abruptes et hauts plateaux où on trouve de nombreuses activités fermières, de nombreux vestiges archéologiques qui témoignent des richesses culturelles et des pratiques religieuses des habitants. Les falaises et grottes qui y sont nombreuses permettent d’observer les baleines à bosse qui viennent mettre bas dans les eaux des Îles Australes, d’août à octobre, chaque année.

L’activité économique repose essentiellement sur l’agriculture, la production maraîchère, la pêche et l’artisanat (vannerie, tifaifai, pupu).

Portées par leurs traditions culturelles préservées et les structures d’accueil existantes (fare d’hôte, pension de famille), les îles de Raivavae, Rimatara, Rurutu et Tubuai bénéficient de plus en plus du développement du tourisme. Les croisières ne sont pas en reste. Elles s’y développent grâce à la desserte maritime effectuée par le Tuhaa Pae 4, navire mixte pour le fret et passagers.

L’archipel compte quatre aérodromes : Tubuai, Rurutu, Raivavae et Rimatara (2 à 3 liaisons aériennes hebdomadaires). Rapa n’est joignable que par bateau (Tuhaa Pae 4) au moins une fois par mois ou par hélicoptère pour les évacuations sanitaires urgentes.

Un détachement du régiment du service militaire adapté de Polynésie française (RSMA- Pf) implanté à Tubuai propose aux jeunes volontaires quatre filières de formation professionnelle : agent d’entretien du bâtiment, agent polyvalent de restauration, pilote-patron lagonaire et agriculteur (maraîcher et horticulteur). La subdivision administrative établie à Papeete représentant l’échelon déconcentré de l’État accompagne les cinq communes de l’archipel des Australes sur le plan juridique, technique et financier, coordonne l’action de l’État sur leur territoire en matière d’ordre public, de protection civile et de gestion de crise et contribue à l’émergence des projets de développement, en partenariat avec les services du Pays.

Pour aller plus loin :

http://www.sam.polynesie-francaise.developpement-durable.gouv.fr/

https://tahititourisme.fr/fr-fr/apercu-des-iles/

Collectif Dictionnaire illustré des merveilles naturelles du monde, p. 83/84 (1982), Reader’s Digest.